Quelques temps avant ce départ, quelqu’un m’a insufflé ces quelques mots : « En toi existe une fleur dont tu es la seule personne à pouvoir en prendre soin, il ne tient qu’à toi de la faire grandir et s’épanouir ». On est indispensable à personne, on est indispensable qu’à soi-même. C’est avec cet état d’esprit que je suis partie rejoindre la Mongolie en transsibérien.

Cela va sans doute paraître incongru pour certains ou certaines mais c’est la première fois, en voyage, que je n’ai pas eu l’envie de le vivre avec quelqu’un et surtout que j’ai apprécié d’être en ma propre compagnie. Il n’est pas aisé pour tout le monde de se retrouver en tête à tête avec son mental parfois envahissant et avec lequel il faut apprendre à dialoguer ! Mais c’est cette rencontre là qui m’a amené à être un catalyseur, juste, envers moi-même et par la suite, envers les autres.

Ce voyage aura été hors de contrôle, il m’a poussé dans mes retranchements et a mis mon corps physique à rude épreuve (merci le trek à cheval de 3 jours !). Il m’a fallu apprendre à laisser une grande place à l’imprévu et accepter que la seule chose que je maîtrisais c’était ma réaction à celui-ci. Entre un rendez-vous raté au milieu des steppes mongoles la nuit, la roue du van qui prend feu dans le désert de Gobi et être perdue dans une ville russe, j’ai pu m’exercer à bon escient à mon humour !

Ce voyage aura été hors du temps. Comme entre deux eaux… Entre faire le deuil du passé et ne rien attendre de l’avenir, je me suis demandé si j’aurais eu la force de dire au revoir au contrôle et à la réflexion pour plonger dans cette sensation de vide intense certaine. J’ai pris le pari et croyez le où non mais je n’ai jamais autant été heureuse ! Vivre dans l’instant présent, avoir confiance au lendemain, porter un œil bienveillant sur ses mécanismes et ses blessures intérieures, accepter et savourer. En effet, le futur et le passé n’existent pas, c’est le présent qui les forge. Être, c’est devenir.

Un voyage qui te met face à un quotidien qui n’est pas le tien. Ne pas pouvoir se doucher pendant plusieurs jours par manque d’eau dans le désert m’a, par exemple, fait réaliser de manière concrète (même si j’en ai conscience d’une manière sous-jacente) que nous ne sommes pas tous égaux pour l’accès à l’eau. Quand tu es face au manque, tu réajustes ton comportement au regard d’une conscience collective. Est-ce qu’il y en aura assez pour tout le monde ? Il s’agit d’oser poser le pied hors de notre zone de confort et de découvrir une réalité qui nous pousse à nous rendre responsable de notre empreinte réelle sur cette Terre.

J’y ai senti les énergies des Hommes, les énergies des lieux. Un monde de fréquences où il est parfois facile d’oublier de se centrer sur soi mais où y voguer permet d’y voir une toute autre manière de voir ce monde, de le ressentir et de faire l’expérience d’un Tout où l’ensemble est en connexion.

Ce voyage que j’ai réalisé il y a quelques mois a été une profonde réalisation de moi-même. Il m’a transformé humainement et spirituellement ! Je suis très reconnaissante que l’on me permette de vivre ces expériences, d’apprendre davantage sur moi et sur le fonctionnement de notre environnement. GRATITUDE aura été le mot qui m’a traversé tout au long de ce périple.

N’oublie pas que tu es l’artisan de ton bien-être. Aie confiance en ton pouvoir créateur.

Laisse-toi la chance d’ouvrir les yeux et le cœur sur ton moi profond, tu y découvriras des trésors insoupçonnés 😉.

Je t’embrasse tendrement et te souhaite d’agréables moments avec toi-même 🧡.